Le secteur du transport routier est à la croisée des chemins, confronté à la nécessité impérative de réduire son empreinte carbone. Plusieurs alternatives émergent comme des solutions potentielles, chacune avec ses avantages et défis spécifiques. Explorer ces alternatives est essentiel pour façonner l’avenir de la mobilité routière de manière durable.
Vous trouverez ci-dessous différentes solutions pour rendre les transports plus « propres ».
Biocarburants : XTL et B100
Les biocarburants, dérivés de matières organiques telles que les plantes, offrent une alternative plus durable aux carburants fossiles. Leur avantage réside dans leur capacité à réduire les émissions de carbone, contribuant ainsi à atténuer l’impact du secteur des transports sur le changement climatique. Cependant, la concurrence avec la production alimentaire et la nécessité de vastes étendues de terres pour la culture de biomasse posent des défis.
Les carburants synthétiques (XTL, HVO), biocarburants de deuxième génération sont obtenus à partir de graisses animales, d’huiles usées ou de résidus forestiers, ils n’entrent pas en concurrence avec les produits alimentaires.
Toutefois, les quantités actuellement disponibles sont très faibles et le resteront probablement au cours des prochaines décennies, car la quantité de matières premières utilisables est limitée. L’utilisation des biocarburants est donc vue aujourd’hui comme une transition vers d’autres énergies.
Le XTL est un bio-carburant, basée sur la récupération d’huiles usagées. Ce carburant est produit à partir de déchets végétaux : la production n’entre donc pas en concurrence directe avec les cultures utilisées pour la production alimentaire.
Le XTL est un biocarburant de 2ème génération, non toxique, biodégradable et stable dans le temps. Les avantages par rapport à un carburant classique sont nombreux :
En quelques chiffres, le XTL représente :
De nombreux tests sont actuellement en cours sur l’utilisation de ces carburants alternatifs, tracés et certifiés durables.
Le B100 est un biocarburant produit à partir de matières premières renouvelables, telles que des huiles végétales, des huiles alimentaires usagées, ou d’autres sources de lipides. Il est utilisé comme substitut ou additif au diesel traditionnel dérivé du pétrole.
L’utilisation du B100 peut nécessiter des modifications ou des adaptations des moteurs diesel existants, car les propriétés du biodiesel peuvent différer légèrement de celles du diesel conventionnel.
La possibilité de rouler au B100, dépend des normes de pollution de véhicules :
En quelques chiffres, le B100 représente :
Les avantages par rapport à un carburant classique sont nombreux :
Biogaz
Le Gaz Naturel Véhicule (GNV) est une alternative au pétrole. Il est composé majoritairement de méthane : ce gaz peut être produit dans les stations de méthanisation: le BioGNV est produit à partir de sources renouvelables, principalement à partir de matières organiques, et il est considéré comme une alternative gagnant en popularité dans le secteur des transports.
Voici quelques points clés concernant le BioGNV :
Au 31 décembre 2022, plus de 650 stations distribuent du BioGNV/GNV en France.
301 points d’avitaillement sont ouverts au public, parmi lesquels 224 délivrent du Gaz Naturel Comprimé (GNC), 169 du BioGNC et 77 du Gaz Naturel Liquéfié (GNL).
Outre les alternatives aux carburants fossiles, sont également développées des nouvelles motorisations:
Électricité :
Le camion électrique émerge comme une solution cruciale pour la décarbonation de la logistique urbaine et régionale qui s’aligne sur les objectifs climatiques, notamment les règles européennes contraignantes visant une baisse de 30% des émissions de carbone des poids lourds neufs d’ici 2030. En outre, les avantages liés à la réduction de la pollution atmosphérique et sonore en milieu urbain renforcent la pertinence du camion électrique.
Malgré cette avancée, le déploiement opérationnel du camion électrique reste en deçà des attentes, Les contraintes actuelles, telles que l’autonomie limitée, la réduction de la charge utile et les temps de recharge longs, entravent le déploiement des camions électriques. Cependant, pour atteindre les objectifs climatiques, amorcer la transition dès maintenant est crucial pour éviter une demande excessive en 2030.
Les obstacles financiers, bien que moins prioritaires que les problèmes opérationnels, peuvent être surmontés grâce à des aides financières, éliminant le surcoût total de possession. Les incitations fiscales, telles que le suramortissement jusqu’en 2030, et les bonus écologiques, contribuent à rendre le camion électrique économiquement compétitif par rapport aux modèles diesel équivalents.
Hydrogène :
Dans la course à la décarbonation du transport routier, l’hydrogène émerge comme une option lointaine, suscitant un intérêt croissant malgré les obstacles persistants. Récemment, un prototype de camion propulsé à l’hydrogène a établi un record d’autonomie en parcourant 1047 kilomètres avec une seule charge, mettant en lumière le potentiel de cette technologie décarbonée.
Cependant, des obstacles majeurs subsistent. Le manque d’infrastructures de recharge en hydrogène, les coûts élevés et la concurrence croissante dans le secteur sont autant de défis à relever.
Vers une Mobilité Durable
Malgré ces défis, les acteurs du secteur reconnaissent la complémentarité des technologies de camions à batterie, à hydrogène et des alternatives aux carburants fossiles. Alors que les batteries sont privilégiées pour les charges légères sur de courtes distances, l’hydrogène pourrait jouer un rôle clé pour les trajets longue distance, offrant un temps de recharge plus rapide. Pour l’instant, les carburants alternatifs sont considérés comme des énergies de transition vers une mobilité plus durable.
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